Chaud devant : comment le théâtre se saisit de l'actualité pour le servir sur un plateau ?
20.11.2016 – 23.11.2016

La chute de la banque Lehman Brothers entraînée dans la crise des subprime, les questions éthiques et politiques de l’après-Charlie, l’affaire Bettencourt, la mort d’un jeune militant dans une manifestation altermondialiste, le réchauffement climatique, la conquête du monde par les néolibéraux, le suicide d’un cadre au travail, la politique nucléaire de la France… Voilà quelques sujets surgis dans les programmes de nos maisons de théâtre ces derniers mois.

A l’heure où l’information circule de manière immédiate et multiforme, à l’heure de la surabondance des signes, d’une mondialisation qui efface frontières et distances tout en exacerbant les inégalités et les barrières, le théâtre continue. Il continue, avec ses moyens pauvres et archaïques, à réinventer ses façons de dialoguer avec – ou d’interpeller – notre temps, à saisir l’instant ou l’air du temps pour le transformer en objet dramatique, en poème, pour faire débat, voire pour agir… Plongées dans l’histoire, éclairages esthétiques, politiques ou pratiques sur la création aujourd’hui : les Rencontres Jacques Copeau se consacrent cette année à ces artistes qui se saisissent de l’événement au présent, à leur rapport à l’actualité immédiate, aux armes propres au théâtre pour entrer en résonance avec elle, pour s’inscrire dans le débat public

Intervenant·es

Des rencontres coanimées par Marco Consolini de l’Université Sorbonne Nouvelle Paris III et Olivier Neveu de l’ENS.

Avec la participation des collectifs OSO, L’Avantage du doute, Nimis Groupe, de Jacques Livchine et Hervée de Lafond du Théâtre de l’Unité, de Françoise Bloch, Jean­‐Pierre Bodin, Alexandrine Brisson, Jean-Louis Hourdin, Nicolas Lambert, Myriam Marzouki, Perrine Maurin, Leyla Rabih, Serge Valetti

Avec l‘avocate Rachel Saada et les historiens du théâtre Simon Chemama, Carmen Kautto, Romain Piana, Béatrice Picon-­‐Vallin.

Spectacles

Le bruit court que nous ne sommes plus en direct, Collectif l'Avantage du doute
La devise, texte François Bégaudeau, mise en scène Benoît Lambert
Très nombreux, chacun seul, collectif de création: Alexandrine Brisson, Jean-Pierre Bodin et Jean-Louis Hourdin