À Oblivion, dans un ouest américain fantasmé, qui n’est autre que le bout du monde, les hommes se consument dans l’avidité. Alors qu’ils avaient découvert un monde d’abondance, ils se sont mis à se battre d’abord pour l’or, puis pour un trésor légendaire. Certains y voient la promesse d’un immense pouvoir, alors qu’il représente la liberté pour d’autres. Tous s’agitent et s’essoufflent, mus par l’irréfrénable désir de soumettre la nature, le génie humain se prostituant au commerce et à l’appropriation. Et lorsque ce n’est pas pour l’or, les hommes s’entredéchirent pour gagner les faveurs de l’Amour, véritable incarnation de la passion dévorante, que Charon, le caïd du village, tente d’asservir. Pour ses grâces, Sébastian et Anaël, qui s’aiment d’un tendre amour fraternel, s’entredéchireront avec fureur, semant chaos et désespoir. Aucune ignominie n’est trop vile pour arracher l’amour à Charon. La voracité gangrène peu à peu cette terre qui expire dans la poussière. Plus rien ne pousse et le vent ne souffle plus depuis bien trop longtemps. Une dernière oasis subsiste : le champ de bataille, couvert des fleurs abreuvées de sang. C’est dans ce charnier chamarré qu’Orphée, le fils des vents, fait exploser sa rage pour protéger le trésor des dieux.
Texte et mise en scène Lucas Gonzalez
Avec Pauline Chabrol – Les Cavaliers de l’Apocalypse, l’Amour
Antoine Cordier – Orphée
Thomas Gendronneau – Sébastian
Célian d’Auvigny – Le Père Jean
Jean-Frédéric Lemoues – Charon
Fannie Eloïsa Lineros – Elizabeth
Mathilde Méry – Anaël/le
François Piel-Julian